L’Allemagne revient sur sa position sur la fin des moteurs thermiques en 2035

A l’occasion de l’adoption définitive, mardi dernier, de la disposition légale proscrivant la vente de voitures thermiques sur le continent européen dès 2035, l’Allemagne a fait volte-face et fini par s’abstenir, ce qui a poussé les Etats membres à ajourner le vote final à une date ultérieure.

Pourtant, un accord final avait été trouvé le 27 octobre dernier entre le Conseil et le Parlement européen suite à des pourparlers ayant démarré en juillet 2021. C’est la première loi approuvée dans le cadre du Paquet climat de l’Union Européenne (UE). 

De l’avis de la députée Karima Delli, présidente de la commission des transports et du tourisme au Parlement européen, cette décision de Berlin «porte un coup contre les institutions européennes en laissant entrevoir la perméabilité de nos institutions aux lobbies», précisant qu’elle «s’inscrit en contradiction avec l’intérêt des industriels qui ont tous déjà annoncé qu’ils basculeraient dans le 100 % électrique dès 2030, et qui réclament un agenda clair pour fixer définitivement leur agenda d’investissements».

A l’opposé, l’Association 40 millions d’automobilistes a rendu hommage au «pragmatisme de l’Allemagne» avant d’appeler «le gouvernement français à prendre exemple sur son voisin d’outre-Rhin dans la gestion des sujets liés à la place de l’automobile et à son avenir dans notre société».