L’Iran a annoncé ce dimanche, que tout était «prêt» pour mener à bien un échange de prisonniers avec les Etats-Unis, une déclaration que la diplomatie américaine a totalement ignorée.
Durant un entretien télévisé, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian a déclaré qu’un accord avait été trouvé au cours des derniers jours sur un échange de prisonniers entre l’Iran et les Etats-Unis et pourrait avoir lieu dans un avenir proche. Il a affirmé que tout était prêt côté iranien et que la partie américaine travaillait sur les derniers préparatifs techniques.
Les République islamique d’Iran et les Etats-Unis n’entretiennent pas de relations diplomatiques. Et Hossein Amir-Abdollahian a précisé qu’un accord sur l’échange de prisonniers a été « signé et approuvé indirectement » en mars 2022, le qualifiant de «purement humanitaire».
Le porte-parole de la diplomatie américaines Ned Price a dénoncé ces propos comme « un autre mensonge particulièrement cruel qui ne fait qu’ajouter à la souffrance des « familles » des détenus, affirmant que son pays travaillait sans relâche pour obtenir la libération des trois Américains détenus à tort en Iran.
Car il y a au moins trois Irano-Américains détenus en Iran, dont l’homme d’affaires Siamak Namazi, pour des motifs d’espionnage et de « conspiration avec l’Amérique ».
En août, l’autorité judiciaire iranienne avait fait état de la détention «de dizaines» de ressortissants iraniens aux Etats-Unis, dont Reza Sarhangpour et Kambiz Attar Kashani, accusés d’avoir «détourné les sanctions américaines» prises contre Téhéran.
Dans un entretien à CNN diffusé le 9 mars et réalisé depuis sa cellule de prison, Siamak Namazi qui a été condamné à dix ans de prison pour espionnage, avait appelé le président américain, Joe Biden à « mettre la liberté d’innocents américains au-dessus de la politique » en favorisant leur libération.