Libye-Immigrés : Une enquête onusienne conclut à des crimes contre l’humanité

L’ONU a admis sur la base du rapport final de ses experts en droits humains, l’existence de preuves sur des crimes contre l’humanité commis en Libye, contre des citoyens libyens et des migrants dont de nombreuses femmes réduites à l’esclavage sexuel. 

D’après la même source, ces crimes ont été commis entre autres dans les centres pénitentiaires de Mabani, al-Shwarif, Zuwarah, Sabratha, Sabaha et Bani Walid.

Dans ce contexte, les enquêteurs des Nations Unies se sont dits profondément préoccupés par la détérioration de la situation des droits humains en Libye, estimant qu’il y a des motifs de penser que divers crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été commis par les forces de sécurité de l’Etat et les groupes armés qui s’activent dans le pays.

« Il est urgent de rendre des comptes pour mettre fin à cette impunité généralisée », peut-on lire dans le rapport des Nations Unies citant Mohamed Aujjar, président de la Mission d’enquête indépendante. 

Ce dernier a demandé au gouvernement libyen d’établir immédiatement un plan d’action en faveur des droits humains ainsi qu’une feuille de route complète sur la justice transitionnelle. Il a également appelé les autorités à demander aux responsables d’abus de répondre de leurs actes.

Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est jamais sortie du chaos. Ces dernières années, ce pays s’est mué en point de transit pour les migrants clandestins provenant en majorité d’Afrique noire.