Nouvelles sanctions européennes contre le groupe paramilitaire russe Wagner

L’Union européenne (UE) a renforcé hier jeudi ses sanctions contre la société paramilitaire privée russe «Wagner» pour sa «participation active à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine». 

Dans la pratique, les sanctions publiées hier jeudi au Journal officiel de l’UE  consistent en le gel des avoirs détenus par le groupe paramilitaire dans les pays membres de l’Union européenne et interdisent à leurs  citoyens et à leurs entreprises de mettre des fonds à la disposition de la société visée par les sanctions. 

Parallèlement, l’Union européenne a décrété des sanctions similaires contre le site d’information russe «RIA FAN», qui relaie la propagande du Kremlin et qui fait partie du Patriot Media Group, dont le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, préside le conseil d’administration. 

Le Conseil européen, qui représente les 27 Etats membres de l’Union européenne, a expliqué que la nouvelle liste de sanctions « complétait » la précédente, précisant que Wagner y a été inscrit pour « des actions sapant ou menaçant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine». 

L’organisation paramilitaire russe s’est déjà vue par deux fois, infliger des sanctions par l’Union européenne, en décembre 2021 et en février dernier pour ses activités en Ukraine mais aussi en Libye et en Syrie, au Soudan, au Mali et en Centrafrique. 

Ces sanctions frappent évidemment Evgueni Prigojine mais aussi un bon nombre de dirigeants de Wagner et de commandants des groupes mercenaires dans les différents pays, au total 18 personnes clairement identifiées. 

Au cours de l’année écoulée, l’Union européenne a pris dix séries de sanctions successives contre la Russie, après son offensive militaire en Ukraine. 

Les nouvelles sanctions sont prises alors que, depuis le 11 avril, la vidéo de la décapitation d’un soldat présenté comme un prisonnier de guerre ukrainien par un soldat russophone présenté comme un mercenaire du groupe Wagner est virale. La scène a été transmise au parquet russe pour enquête.