Au moins 41 personnes tuées en Syrie dans deux attaques attribuées à l’Etat islamique

Au moins 41 personnes, dont 24 civils, ont été tuées hier dimanche en Syrie dans deux attaques attribuées au groupe djihadiste Etat islamique (EI) et qui visaient des ramasseurs de truffes et des bergers. 

Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane a indiqué que le groupe djihadiste Etat islamique a « tué 36 personnes dimanche pendant qu’elles ramassaient des truffes du désert dans l’est d’Hama (Centre de la Syrie), précisant que 17 d’entre elles étaient des combattants pro-régime. 

L’OSDH basé à Londres mais dispose d’un vaste réseau de sources d’information en Syrie, a ajouté que dans le désert de l’Est du pays, des hommes suspectés d’appartenir à l’organisation ultraradicale et juchés sur des motos, ont ouvert le feu et tué cinq bergers dans la province de Deir Ezzor, avant de s’emparer de leur bétail. 

De son côté, l’agence officielle Sana a fait état pour la première attaque, de 26 morts et pour la deuxième attaque de 5 morts, précisant que, dans le dernier cas, les djihadistes ont ouvert le feu sur le bétail, tuant 250 ovins. Deux autres bergers ont également été enlevés. 

Depuis le début de l’année, des cellules de l’Etat islamique éparpillées dans le désert syrien y multiplient les attaques meurtrières, notamment contre des habitants qui vont chercher des truffes dans des zones reculées. 

Depuis début février, selon un décompte de l’OSDH, plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées en ramassant des truffes des sables revendues à prix d’or, lors d’attaques de combattants de l’Etat islamique dans le désert ou dans des explosions de mines. 

De 5 à 25 dollars le kilo selon la taille et la qualité, les truffes des sables ne peuvent être ramassées qu’à la saison des pluies, entre février et avril. Dans un pays à l’économie dévastée par plus d’une décennie de guerre et de lourdes sanctions internationales et où le salaire mensuel moyen est de 18 dollars environ, cette activité lucrative peut être difficilement contournée malgré le risque qu’elle représente.