Antisémitisme : la justice brésilienne suspend Telegram

Dans le cadre d’une enquête au Brésil «sur des groupes néonazis présents sur les réseaux sociaux, la justice a ordonné la suspension de Telegram, estimant que ce réseau n’avait pas répondu à ses requêtes», a fait savoir mercredi, au cours d’un point de presse, le ministre brésilien de la Justice, Flavio Dino.

«Nous savons que les messages diffusés par ces groupes sur les réseaux produisent de la violence (en milieu scolaire)», a expliqué le ministre, faisant allusion à la récente série d’attaques sanglantes dans des établissements scolaires.

Au cours d’une de ces attaques, le 5 avril dernier à Blumeau dans l’Etat de Santa Catarina (Sud), un homme a abattu quatre enfants à la hache dans une crèche, ce qui a profondément indigné tout le pays. En réaction, les autorités brésiliennes ont adopté plusieurs mesures ayant pour objectifs de réglementer et contrôler les réseaux sociaux.

Dans son arrêt rendu public mercredi, le tribunal fédéral de l’Etat d’Espirito Santo (Sud-est) mentionne que les forces de l’ordre fédérales avaient sollicité auprès de Telegram les données personnelles de l’ensemble des membres de groupes de la messagerie nommés «Mouvement antisémite brésilien» et «Front antisémite», mais que cette demande n’avait été satisfaite que «partiellement».

D’après le site web d’informations G1, les investigateurs ont découvert qu’un jeune de 16 ans qui a abattu quatre personnes (trois institutrices et une élève de 12 ans) en novembre dernier dans un établissement scolaire à Aracruz, dans l’Espirito Santo, était en lien avec lesdits groupes antisémites sur Telegram.