La coupe mondiale de football 2010 devait être organisée au Maroc qui avait obtenu deux voix d’avance dans le vote final qui l’opposait à l’Afrique du Sud, mais le vote a été manipulé sous les soins de la présidence de la FIFA.
Selon les révélations du journal britannique Sunday Times, l’Afrique du sud a bel et bien versé 10 millions dollars indirectement à la FIFA qui aurait truqué en échange, le scrutin pour attribuer au pays de Mandela l’organisation du mondial 2010, au détriment du Maroc.
Le vote du 15 mai 2004, qui a octroyé à l’Afrique du Sud 14 voix contre 10 pour le Maroc, a été manipulé, affirme preuves à l’appui, le journal londonien.
Sunday Times cite un enregistrement datant de 2009, dans lequel Ismail Bhamjee, ancien membre Botswanais du comité exécutif de la FIFA, soutient que le Maroc avait remporté le vote avec deux voix d’avance sur l’Afrique du Sud, avant que les résultats du scrutin ne soient manipulés.
Dans cet enregistrement réalisé dans le cadre d’une enquête du Sunday Times, dont il a transmis une copie à la FIFA pour une enquête interne, Bhamjee déclare entre autres : »J’en ai parlé avec tout le monde, nous sommes tous collègues vous savez… Nous avons vu, qu’en réalité, le Maroc avait gagné de deux voix ».
Par ailleurs, un journal dominical sud-africain, rapporte de son côté, qu’un courriel de 2007 indique que le pot-de-vin a été discrètement convenu lors de tractations entre le gouvernement sud-africain et la FIFA, mais aussi entre Sepp Blatter et l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki.
Accablant davantage l’Afrique du Sud, la BBC révèle que Jack Warner président de la Concacaf et vice-président de la Fédération internationale de football à l’époque des faits, a détourné pour son propre compte, une partie des 10 millions de dollars versés par l’Afrique du Sud à l’instance dirigeante de la FIFA, via les Caraïbes.
La même accusation est soutenue par les procureurs américains qui sont derrière l’éclatement du scandale de la corruption au sein de la FIFA.
Le témoignage d’Ismail Bhamjee vient renforcer les soupçons de corruption qui pèsent déjà sur la FIFA, dont neuf cadres ont été dernièrement arrêtés en Suisse, sur demande de la justice américaine, peu avant la démission de Sepp Blatter.
Si le Maroc avait été victime d’une manipulation du vote portant sur l’organisation du Mondial 2010, estiment les observateurs, il est bien en droit, aujourd’hui, de porter l’affaire devant la justice, pour demander réparation à la FIFA pour avoir volé le rêve de tous les Marocains.