Procès Majidi-Benchemsi : la justice reconnait la diffamation

La justice française a finalement rendu son verdict dans le procès intenté par Mohamed Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi, contre Ahmed Reda Benchemsi, le tribunal ayant reconnu le caractère diffamatoire de l’article publié par le journaliste dans le quotidien Le Monde il y a trois ans.

arm-majidiDans son verdict prononcé ce vendredi, la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a établi la diffamation, jugeant que la liberté d’expression n’autorisait pas la calomnie et la malveillance. « L’ensemble des propos poursuivis, (…) présente donc un caractère diffamatoire », selon le verdict.

L’auteur de la tribune publiée en juin 2012, a toutefois été relaxé au motif qu’il était de bonne foi. Mais les tentatives de la défense de Reda Benchemsi de transformer le procès en réquisitoire contre le Maroc, ont été infructueuses, les institutions du royaume n’ayant pas été citées.

L’article controversé prétendait l’existence d’un conflit d’intérêt entre Mohamed Mounir Majidi et la compagnie aérienne Royal Air Maroc concernant un investissement dans la société BaySys Morocco. La tribune de Benchemsi s’est ensuite transformée en une suite de propos diffamatoires sur Mounir Majidi et sur la gouvernance au Maroc.

Finalement, le verdict prononcé par le tribunal de Paris a été accueilli comme une victoire par Me Hicham Naciri qui représentait Mounir Majidi. L’avocat du plaignant a en effet affirmé que l’objectif « n’était pas d’obtenir des réparations financières mais de voir l’honneur de M. Majidi lavé d’accusations malveillantes et infondées ».