PSA Peugeot Citroën s’apprête à annoncer cette semaine le projet de construction d’une usine au Maroc, emboîtant le pas à Renault-Nissan qui, en moins de quatre ans, a fait de sa méga-usine de Tanger la deuxième plateforme de production et d’exportation de modèles low-cost vers l’Europe et le Moyen-Orient.
Les négociations de PSA avec le gouvernement marocain ont été bouclées et l’implantation de l’usine devrait être annoncée dans les prochains jours, selon divers médias spécialisés. Toutefois, la production ne devrait pas démarrer avant 2017 avec quelque 100.000 véhicules par an. Mais si Renault a ciblé le marché européen du low-cost, la marque au lion table sur la zone Afrique Moyen-Orient, où elle compte porter ses ventes de 5 millions de véhicules actuellement à 8 millions d’unités dans dix ans.
La décision de PSA intervient quelques jours seulement après l’annonce par le constructeur Ford de l’extension de ses opérations en Afrique du Nord, avec l’ouverture de bureaux régionaux à Casablanca et Tanger. Ainsi le réseau des fournisseurs automobiles qui se développe rapidement au Maroc, devrait assurer l’approvisionnement de l’usine de Valence, en Espagne, où Ford a investit près de 2,5 milliards d’euros.
Comme l’a expliqué Kalyana Sivagnanam, le directeur de Ford Afrique du Nord et Moyen-Orient, la recette de l’engouement des grands constructeurs automobiles pour le Maroc est assez simple: disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et motivée, un écosystème de fournisseurs automobiles, des infrastructures, une bonne accessibilité portuaires…
De fait, grâce au développement d’une stratégie sectorielle ciblée, le royaume a réussi à atteindre près de 20 milliards DH d’exportation de produits d’automobile en 2014, devenant le premier exportateur du secteur dans la zone Afrique du Nord Moyen-Orient.