Les deux nouvelles barges flottantes mises en place par Londres, pour héberger les demandeurs d’asile, créent la controverse, alors qu’une première structure, en rénovation dans le Sud-ouest du Royaume-Uni, doit amarrée en ce mois de juin au port de Portland, petite île du sud-ouest de l’Angleterre avec 14.000 habitants.
Le président du conseil municipal de l’île de Portland, Jim Draper a déclaré hier jeudi, que ces barges étaient semblables à des prisons. Par ailleurs, le choix d’implanter les barges à Portland s’est fait sans consulter les autorités locales, le gouvernement de Londres ayant directement traité avec la société privée qui gère le port.
Le peu d’informations qui ont filtré depuis l’annonce d’un accord en avril a contribué à alimenter la peur des habitants de cette île qui redoutent des problèmes occasionnés par les migrants. Un grand pique-nique de protestation a eu lieu le week-end dernier et une pétition, signée par près de 3.500 habitants de Portland, circule sur les réseaux sociaux.
Lundi, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak avait annoncé son intention de déployer ces infrastructures géantes qui ressemblent à des conteneurs géants de trois étages dans le but de dissuader les traversées illégales dans la Manche et de réduire les coûts de l’hébergement des migrants en logeant 500 hommes, âgés entre 18 et 65 ans, dans quelque 200 chambres qu’offrent ces barges flottantes.
Le gouvernement va utiliser deux autres barges, d’une capacité supplémentaire de 1.000 places. Rishi Sunak a annoncé l’utilisation de deux sites supplémentaires à terre pour accueillir au total 3.000 migrants d’ici à l’automne prochain.
Rishi Sunak a affirmé que les traversées illégales de la Manche ont baissé de 20% par rapport à l’année précédente sur une période de cinq mois depuis l’annonce de son plan en décembre, alors que les arrivées illégales de migrants auraient augmenté de 30% dans le reste de l’Europe.