La nouvelle cellule terroriste dont le démantèlement a été annoncé jeudi, confirme que la traque des services de sécurité se poursuit inlassablement contre les jihadistes, qu’ils soient structurés en réseau ou qu’ils opèrent de façon isolée, les fameux loups solitaires.
Pour cette dernière prise, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), a réussi à démanteler une cellule terroriste composée de huit membres. Leur activité était le recrutement et l’envoi en Syrie et en Irak, de candidats au jihad pour combattre dans les rangs de Daesh, selon le ministère de l’Intérieur.
Opérant dans les villes de Casablanca, Tanger, Salé, Jorf Al Melha et Kelaat Sraghna, les huit extrémistes coordonnaient leurs actions avec d’autres éléments, présents à la frontière entre la Turquie et la Syrie. A partir de là, les candidats au jihad sont infiltrés en Syrie et en Irak pour y combattre aux côtés de l’organisation terroriste de l’Etat islamique.
Le BCIJ, le FBI version marocaine qui relève de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a pu établir que les membres de la cellule démantelée projetaient aussi de mener des opérations de déstabilisation au Maroc même. Ils comptaient sur les combattants marocains dans les rangs de Daesh.
Une fois de retour au Maroc, ces derniers devaient être utilisés dans des attentats terroristes ciblés. Une menace qui est prise très au sérieux par les services de sécurité marocains, surtout que près de deux mille marocains combattent ou ont combattu en Syrie et en Irak.
Au cours des dernières années, les services de sécurité marocains, adossés à une politique antiterroriste proactive, ont réussi à démanteler et à arrêter des dizaines de celles terroristes et des jihadistes solitaires.