L’Egypte et la Turquie nomment des ambassadeurs, une première en l’espace d’une décennie

Les gouvernements égyptien et turc ont annoncé mardi qu’ils avaient nommé des ambassadeurs dans leurs pays respectifs à Ankara et au Caire, des postes restés vacants depuis une décennie avec cette relance de la normalisation de leurs rapports diplomatiques.

Les ministères égyptien et turc des Affaires étrangères ont confirmé «l’amélioration des relations diplomatiques» entre les deux pays « au niveau des ambassadeurs », précisant qu’Amr Elhamamy est le nouvel ambassadeur égyptien à Ankara et son homologue turc Salih Mutlu Sen occupera ce poste au Caire.

Cette mesure reflète « la volonté mutuelle de développer les relations bilatérales », ont ajouté les deux ministères dans deux communiqués distincts. Ces nominations sont le signe du rapprochement entre le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Les rapports diplomatiques entre Le Caire et Ankara avaient été rompus il y a dix ans lorsqu’Abdel Fattah al-Sissi, alors ministre égyptien de la Défense, avait évincé son prédécesseur conservateur, Mohamed Morsi, un allié du pouvoir turc issu de la confrérie des Frères Musulmans. 

Dans la foulée, le chef d’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé qu’il ne discuterait jamais avec « quelqu’un » comme Abdel Fattah al-Sissi, qui a accédé par la force à la magistrature suprême en 2014.