Sommet Russie-Afrique: À contre-pied de l’UE, la Russie consacre le principe de la participation uniquement des États reconnus par l’ONU

Le président russe Vladimir Poutine a tenu à inviter au Sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, pour la deuxième fois consécutive, uniquement les États africains officiellement reconnus par les Nations Unies, consacrant de manière irréversible le principe d’une participation limitée aux pays africains reconnus par l’ONU, malgré les pressions exercées par l’Afrique du Sud et l’Algérie pour inclure le polisario.

Cette décision de la Russie d’inviter uniquement les États africains reconnus par l’ONU n’est pas une prise de position ponctuelle dictée par les circonstances, mais plutôt un principe établi souverainement pour le sommet. Cette position est clairement définie dans les documents officiels adoptés à l’issue du sommet, notamment les quatre déclarations et le plan d’action.

Le paragraphe introductif de ces documents officiels précise que seuls les États africains reconnus par l’ONU et membres de l’Union Africaine ont été invités au sommet, confirmant ainsi le principe de participation de 54 États africains et ignorant la rasd, la république fictive soutenue par l’Algérie.

Cette décision russe contraste nettement avec celle de l’Union Européenne lors de son sommet UE-UA à Bruxelles en février 2022. L’UE avait invité le chef du polisario, en violation de la légalité internationale, ce qui avait suscité des critiques et beaucoup d’embarras parmi les pays présents.

La fermeté de la Russie sur cette question, dans la continuité de ses engagements pris dès 2019, contraste également avec l’attitude de l’UE qui, bien qu’étant un partenaire stratégique et privilégié du Maroc, a toléré la participation d’un individu poursuivi par la justice pour crimes de guerre et violations des droits humains, en plus d’être nuisible à la sécurité et à la stabilité de la région.

Plusieurs partenaires du Maroc ont également fait le choix de la fermeté sur les questions de principes, ce qui met en valeur l’importance de préserver l’intégrité territoriale des États et la stabilité de la région.