Londres annonce l’acquisition de centaines de nouvelles licences pétrolières et gazières notamment en mer du Nord

Dans la foulée de la promesse du Premier ministre britannique, Rishi Sunak d’agir de manière «pragmatique et proportionnée» contre le réchauffement climatique, son gouvernement a annoncé ce lundi des « centaines » de nouvelles licences pétrolières et gazières, notamment en mer du Nord. 

Downing Street assure que le soutien de l’exploitation pétrolière et gazière en Mer du Nord va permettre de soutenir plus de 200.000 emplois au Royaume-Uni. En outre, le gouvernement a dévoilé deux premiers sites de capture et de stockage de CO2 en Mer du Nord, secteur susceptible de soutenir jusqu’à 50.000 emplois. 

En pleine crise d’énergie sur fond de perturbations de l’approvisionnement en Europe suite à la guerre russo-ukrainienne, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak compte renforcer la sécurité énergétique du pays en mettant le paquet sur cette indépendance pour procurer de l’énergie propre à un prix plus abordable pour les foyers et entreprises britanniques. 

Rishi Sunak s’oppose frontalement aux travaillistes qui, donnés largement en tête aux prochaines élections législatives de l’année prochaine, veulent mettre fin à l’exploitation pétrolière et gazière en mer du Nord. 

Il a assuré que même quand le Royaume-Uni aura atteint son objectif neutralité carbone en 2050, un objectif maintenu malgré l’annoncé des nouvelles licences, un quart de ses besoins en énergie proviendra du pétrole et du gaz. 

Sous forte pression d’une frange de la majorité, le gouvernement a laissé entendre que certains objectifs environnementaux pourraient être assouplis notamment sur les normes énergétiques des logements. 

L’annonce des nouvelles licences, qui devrait valoir à l’exécutif de lourdes critiques de la part d’organisations écologistes sur le sérieux de son engagement pour l’environnement, intervient en plein questionnement au sein de la majorité conservatrice mais aussi de l’opposition travailliste, au sujet de certaines politiques vertes en raison de leur coût élevé pour les Britanniques déjà durement frappés par l’inflation. 

Selon un sondage YouGov du printemps, 65% des Britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s’opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel en la matière.