Attirer les investissements étrangers au Maroc nécessite une politique budgétaire et monétaire qui encourage la croissance économique, ainsi que des politiques incitatives favorables, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans son dernier rapport mensuel intitulé « Les investissements étrangers au Maroc : atouts et mesures incitatives ».
De la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales et leurs implications pour les économies émergentes, aux opportunités et risques technologiques dans le secteur de l’automobile, en passant par l’apport de la nouvelle charte des investissements et la problématique complexe du stress hydrique, le rapport dissèque en six axes les défis qui se posent dans un contexte international changeant.
Le CMC met en évidence les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur le multilatéralisme et la production internationale, entraînant une réduction des chaînes de valeur, une concentration de la valeur ajoutée et une diminution des investissements internationaux dans les infrastructures de production.
Les pays en développement devront faire face à des défis tels que des désinvestissements accrus, la réinstallation des entreprises et la baisse des investissements axés sur l’efficacité, intensifiant la concurrence pour les investissements directs étrangers (IDE).
Selon les dernières données de l’Office des changes, les recettes des IDE au Maroc ont enregistré une baisse significative de 29,2% au premier semestre de 2023. Pour le CMC, des opportunités émergent toutefois de la diversification des sources d’approvisionnement, facilitées par les infrastructures et les plateformes numériques.
Face aux déséquilibres persistants résultant d’une croissance économique ralentie et d’une inflation élevée, la politique budgétaire se concentre sur le soutien à la dynamique économique tandis que la politique monétaire vise à combattre l’inflation en resserrant les conditions de crédit.
Cependant, le choix de ce mix suscite des inquiétudes quant à la pertinence des éléments guidant les arbitrages et les priorités définies, ainsi que l’adéquation des instruments de mise en œuvre.
Le CMC estime, toutefois, que l’industrie automobile joue un rôle crucial dans l’économie marocaine, avec des politiques favorables pour attirer les investissements étrangers, notamment via des mesures incitatives liées à la fiscalité, la formation de la main-d’œuvre et des infrastructures performantes.