La France accusée par Niamey d’avoir violé son espace aérien et d’avoir libéré des terroristes

Le régime militaire issu d’un coup d’Etat au Niger a accusé hier mercredi, la France d’avoir violé l’espace aérien nigérien fermé au trafic et «libéré des terroristes», des accusations que Paris n’a pas tardé à récuser.

Dans un communiqué, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui contrôle le pouvoir au Niger, affirme que les «forces françaises ont fait décoller» hier mercredi à « 6h01 locales  «un avion militaire» de l’aéroport N’Djamena, la capitale du Tchad, en direction du Niger.

Dans le même communiqué, le CNSP accuse Paris d’avoir «d’une façon unilatérale libéré des terroristes prisonniers» au Niger, faisant référence à des djihadistes armés.

Il a joute que ces djihadistes, après leur libération, ont participé à «une réunion de planification» d’une attaque «de positions militaires dans la zone des trois frontières» entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, à l’Ouest nigérien. Pour les nouvelles autorités de Niamey, il s’agit d’«un véritable plan de déstabilisation» du pays.

Dans un communiqué de presse, le ministère des Affaires étrangères français a démenti ces accusations, affirmant qu’aucun terroriste n’a été libéré, et que le vol de mercredi matin avait «fait l’objet d’un accord préalable et d’une coordination technique avec les forces nigériennes». Il a rappelé que les soldats français étaient présents dans le pays « à la demande des autorités nigériennes légitimes» sous le mandat du président déchu, Mohamed Bazoum.

Les accusations nigériennes surviennent avant le sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, au Nigeria, qui a menacé les nouvelles autorités de Niamey d’une intervention armée en cas d’échec de la médiation diplomatique visant le  retour de l’ordre constitutionnel dans le pays et le rétablissement du président nigérien renversé, Mohamed Bazoum dans ses fonctions.