La Banque Centrale de Libye (CBL), scindée en deux branches, a annoncé dimanche sa réunification dans ce pays déchiré et miné par un chaos sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
La Banque Centrale de Libye est « redevenue une institution souveraine unifiée », ont fait annoncé dans un communiqué, son gouverneur et son adjoint, ajoutant qu’ils « poursuivent les efforts pour venir à bout des conséquences de la division » en deux branches.
Al-Seddik al-Kebir, le gouverneur de la CBL, institution financière basée dans la capitale, Tripoli (Ouest), et Marii Moftah Rahil, gouverneur de la branche adverse basée à l’Est du pays, ont émis ce communiqué au terme d’une « réunion élargie, en présence des directeurs et consultants » des deux branches, ajoute la même source, précisant que suite à cette réunification, Rahil devient l’«adjoint du gouverneur».
Les revenus en hydrocarbures de ce pays maghrébin, dont le sous-sol renferme les réserves pétrolières les plus importantes à l’échelle africaine, sont gérés par la CBL de Tripoli qui décide de l’attribution des fonds aux divers organismes publics, dont l’exécutif.
N’empêche que deux administrations continuent à se disputer le pouvoir en Libye : celle de l’Ouest, chapeautée par Abdelhamid Dbeibah, et celle de l’Est, appuyée par le maréchal dissident, Khalifa Haftar.