Libye : Bernardino Leon confiant sur les négociations de Skhirat

Bernardino Leon fait preuve d’un optimisme à toute épreuve malgré les retournements de dernière minute des parties libyennes en conflit, dont des représentants doivent se retrouver ce jeudi dans la ville balnéaire marocaine de Skhirat pour des négociations sous l’égide de l’ONU.

Conférence de presse de Bernardino Leon à SkhirateL’émissaire onusien pour la Libye mène depuis sept mois une intermédiation entre les deux parties. Bernardino Leon tente de rapprocher les vues des deux gouvernements et des deux Parlements qui revendiquent le pouvoir en Libye, en vue de parvenir à un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Mercredi, Bernardino Leon s’était déclaré « confiant » sur l’issue des négociations entre les factions libyennes. Il leur a toutefois demandé un « ultime effort » pour parvenir à un accord, après celui conclu le 11 juillet à Skhirat, au Maroc. Le Congrès général national (CGN), non reconnu par la communauté internationale, avait émis des réserves sur cet accord.

Toutefois, l’ONU s’était félicitée de l’accord de Skhirat qu’elle avait qualifié d’étape décisive pour sortir la Libye de l’impasse politique et du chaos sécuritaire dans lesquels elle est enlisée depuis la chute de régime de Kadhafi il y a quatre ans.

Jusqu’à présent, « les négociations ont beaucoup contribué à réduire la méfiance qui existe entre les acteurs politiques » libyens, a affirmé Léon à l’adresse des membres du Conseil de sécurité. Mais « le temps presse » face à la montée en puissance des groupes armés se revendiquant de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (EI).

Les deux camps rivaux qui revendiquent le pouvoir en Libye n’ont pas d’autre choix qu’une « action unifiée et collective » s’ils veulent « éviter la répétition des avancées catastrophiques faites par l’EI en Syrie et en Irak », a prévenu Bernardino Leon.

La crise politique dans laquelle s’enlise la Libye depuis la chute de Kadhafi en 2011 a provoqué un chaos sécuritaire qui a fait des milliers de morts. La prolifération des armements a, de surcroît, favorisé la multiplication des groupes terroristes armés qui menacent l’ensemble des pays de la région.