L’extension très polémique de la taxe sur les véhicules les plus polluants à Londres, décidée en novembre dernier, entre en vigueur ce mardi 29 août, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni.
Ce projet porté par le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan qui promet une meilleure qualité de l’air dans la capitale britannique, mais sa démarche est critiquée par de nombreux riverains.
Les conducteurs des véhicules les plus polluants, c’est-à-dire les voitures à essence d’avant 2006 et à diesel d’avant 2015, vont devoir s’acquitter d’une taxe journalière d’environ 14,50 euros.
Restreinte au centre de Londres à son introduction en 2019, la zone ULEZ (Ultra Low Emission Zone -Zone à très faibles émission), dont l’objectif est d’assurer une meilleure qualité de l’air pour les habitants, avait déjà été considérablement élargie en 2021 et est étendue depuis ce mardi à tout le Grand Londres.
Les responsables de la ville de Londres estiment que la mauvaise qualité de l’air engendrerait entre 3.600 et 4.100 décès prématurés par an parmi les habitants de la capitale du Royaume-Uni.
Pour certains observateurs, l’extension de la taxe pourrait avoir des conséquences sur la politique environnementale du Royaume-Uni, dont les objectifs à court terme, s’entrechoquent avec les priorités de court terme des électeurs, notamment leur pouvoir d’achat.
Le chef du parti travailliste «Labour», Keir Starmer estime que la décision d’étendre la zone ULEZ a « sans doute » coûté la victoire aux travaillistes lors d’un scrutin local dans une circonscription concernée par l’extension de la taxe, et où l’opposition travailliste était pourtant donnée favorite.
A neuf mois des élections municipales à Londres, où Sadiq Khan est candidat à sa réélection au poste de maire, et à un an des prochaines législatives, les mesures anti-pollution devraient tenir une place importante dans les débats.