La Maison Blanche a indiqué hier lundi que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un souhaite « un échange diplomatique au plus haut niveau » en Russie avec Vladimir Poutine pour discuter de la vente d’armes à Moscou.
L’annonce, qui rejoint des déclarations d’un responsable au ministère sud-coréen de l’Unification, a été faite par la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche Adrienne Watson. Selon le New York Times, Kim Jong-un devrait se rendre à Vladivostok, sur la côte est de la Russie, à bord d’un train blindé dans le courant du mois, pour y rencontrer Vladimir Poutine.
Selon le quotidien américain, Vladimir Poutine souhaiterait obtenir des obus d’artillerie et des missiles antichars nord-coréens alors que Kim Jong-un chercherait quant à lui à acquérir des technologies de pointe pour satellites et sous-marins, ainsi qu’une aide alimentaire. Ce mardi, Moscou n’a pas confirmé la tenue d’un sommet en Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Mercredi, le porte-parole en chef du Conseil de sécurité nationale John Kirby s’était déjà alarmé de l’avancée rapide de ces négociations sur de futures livraisons d’armes de Pyongyang à Moscou et avait sommé le régime communiste de « cesser » ces discussions.
Selon John Kirby, « ces accords potentiels verraient la Russie recevoir d’importantes quantités » d’armements, en particulier des munitions pour l’artillerie, ainsi que des matières premières pour son industrie de la défense.
Pour Washington, qui craint de voir ces armements être « utilisés contre l’Ukraine », de tels accords entre Moscou et Pyongyang « violeraient les résolutions du Conseil de sécurité » contre la Corée du Nord.
Mi-août, le président russe Vladimir Poutine et la Corée du Nord avaient prôné une coopération accrue, notamment dans le domaine de la défense, nouvelle illustration du rapprochement entre ces deux adversaires des Etats-Unis depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine.
Washington a déclaré la semaine dernière que la Corée du Nord avait fourni des roquettes d’infanterie et des missiles à la Russie en 2022 destinés à être utilisés par le groupe paramilitaire privé Wagner.