Les autorités de Taïwan ont annoncé ce lundi avoir détecté autour de Taïwan en l’espace de 24 heures plus d’une centaine d’avions et neuf navires de guerre chinois. Il s’agit du nombre le plus élevé d’avions et de navires de guerre enregistré dans la période récente dans le détroit de Taïwan, des manœuvres qui risquent d’accroître les tensions entre Pékin et Taipei.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense a déclaré avoir détecté entre le 17 et le 18 septembre au matin un total de 103 avions militaires chinois. Parmi eux, 40 ont franchi la ligne médiane, une démarcation officielle entre la Chine et Taïwan que la première ne reconnaît pas, et sont entrés dans la zone d’identification de la défense aérienne (Adiz) du sud-ouest et du sud-est.
L’Adiz, qui se différencie de l’aérien en englobant une zone beaucoup plus large dans laquelle tout appareil étranger est censé s’annoncer aux autorités aériennes locales, de Taïwan chevauche en partie celle de la Chine et inclut même une portion du continent.
La semaine dernière, Taipei avait fait état d’un nombre croissant d’incursions d’avions et de navires de guerre chinois, après que Pékin eut déclaré que ses soldats restaient « constamment en état d’alerte élevée » à la suite du passage de deux navires américain et canadien par le détroit de Taïwan.
Le gouvernement chinois considère l’île autonome comme une partie de son territoire qu’il s’est juré de réunifier un jour, par la force si nécessaire. Selon des experts, cette démonstration de force est une réponse aux exercices militaires récents dans la région, tels que les manœuvres en cours en mer Jaune, située entre la péninsule coréenne et la Chine, auxquelles participent les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée du Sud Du Sud, ainsi que le « Super Garuda Shield », un exercice réunissant 19 nations.