QatarEnergy a déclaré ce mercredi que deux accords de vente et d’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) ont été signés entre des filliales de QatarEnergy et Shell. Cet accord porte sur la fourniture de 3.5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an. Le GNL qatari proviendra de l’énorme projet d’expansion de la production de GNL de North Field et sera livré au terminal Gate LNG dans le port de Rotterdam à partir de 2026.
Cet accord fait suite à un accord identique conclu la semaine dernière entre QatarEnergy et TotalEnergies, qui constituait jusqu’alors l’accord de fourniture de gaz le plus important et le plus long conclu par le Qatar avec l’Europe.
Shell détient une participation de 6.25% dans le projet North Field East (NFE) et une part de 9.375% dans le projet North Field South (NFS). Dans le cadre de l’expansion du champ North Field du Qatar, le plus grand champ de gaz naturel au monde, qui s’étend jusqu’aux eaux territoriales iraniennes, le Qatar devrait augmenter sa production de GNL de 60% ou plus, pour atteindre 126 millions de tonnes par an d’ici à 2027. QatarEnergy estime que le champ North Field contient environ 10% des réserves de gaz naturel connues dans le monde.
L’accord conclu avec Shell est équivalent dans sa durée de celui conclu avec la société française TotalEnergies, annoncé au début du mois, ainsi que de ceux conclus par la China National Petroleum Corporation en juin et par la société chinoise Sinopec en 2022. Friande d’accords de vente et d’achat à long terme, l’Asie a jusqu’à présent devancé l’Europe pour ce qui est de l’approvisionnement provenant du plan d’expansion en deux phases du Qatar.
Mais la concurrence pour le GNL, dont le Qatar est le premier exportateur mondial, s’est intensifiée depuis le début de la guerre en Ukraine. L’Europe en particulier a besoin de grandes quantités de GNL pour remplacer le gaz russe acheminé par gazoduc, qui représentait jusqu’à présent près de 40% des importations du continent.