Le ministre de la Jeunesse et des Sports et chef du Mouvement Populaire (MP), Mohand Lanser a présenté ce lundi, sa demande de démission au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
A peine le rideau est tombé sur les élections communales et régionales organisés le 4 septembre dernier, que les rumeurs circulent déjà dans les coulisses des salons feutrés de Rabat, sur un imminent remaniement ministériel.
La démission du ministre haraki s’explique par la nouvelle loi organique relative aux régions et qui interdit le cumul des fonctions de ministre et de président de conseil de région.
Comme Mohamed Laenser a été élu président du conseil de la région de Fès-Meknès, il était donc obligé de se séparer de son portefeuille ministériel.
La demande de démission de Laenser doit être soumise prochainement au roi Mohammed VI, pour être validée.
Deux autres membres du gouvernement issus du Parti de la Justice et du Développement (PJD), pourraient fort bien emboîter le pas au chef du parti de l’épi, même s’ils ne sont pas contraints par la loi de le faire, puisqu’ils ont été élus à la présidence des conseils de la ville et non à la présidence de la région comme Laenser.
Il s’agit du ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, Abdelaziz El Omari qui a été élu à la tête de l’importante mairie de Casablanca et de Driss El Azami Idrissi, ministre délégué chargé du budget qui a détrôné le patron du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat de la mairie de Fès.
Néanmoins, en maintenant leur portefeuille ministériel, ce qui est peu probable, El Omari et El Azami devraient assister les mardis et mercredis de chaque semaine respectivement aux séances des Chambre des représentants et des Conseillers et les jeudis au conseil de gouvernement. Il ne leur restera plus que deux jours ouvrables de la semaine, lundi et vendredi pour la gestion des dossiers de leurs mairies.
Dans tous les cas, suite aux remous et aux tractations ayant accompagné le scrutin du 4 septembre aussi bien dans le camp de la majorité que dans celui de l’opposition, le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD est contraint de refaire un peu d’ordre au sein de la coalition gouvernementale qui regroupe outre son parti, trois autres formations alliées, le RNI, le MP et le PPS.