Le gouvernement britannique annonce près de 30 milliards de livres d’investissements privés

Le gouvernement britannique a annoncé  ce lundi dans un communiqué,  à l’ouverture de la deuxième édition d’un sommet réunissant multinationales et investisseurs à Londres, près de 29,5 milliards de livres, soit environ 37 milliards de dollars américains, d’investissements privés prévus dans le Royaume-Uni. 

Ces investissements concernent « des projets dans les domaines de la technologie, des sciences de la vie, des infrastructures, du logement et des énergies renouvelables, créant, selon le gouvernement, des milliers de nouveaux emplois et stimulant la croissance à travers le pays ». 

Les bureaux du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, ont déclaré que les fonds australiens IFM Investors et Aware Super investiront respectivement 10 milliards et 5 milliards de livres dans des projets allant de l’infrastructure à la transition énergétique en passant par le logement à des prix abordables. 

L’énergéticien espagnol Iberdrola investira 7 milliards de livres dans l’éolien offshore et des projets d’infrastructures de transmission et distribution d’électricité. Pour sa part, le géant américain Microsoft prévoit d’investir 2.5 milliards de livres dans des infrastructures d’Intelligence artificielle (IA), notamment des centres de données. 

Dans un discours en ouverture du sommet, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, dont le parti conservateur est mal placé pour les élections dans quelques mois, a mis en avant la politique fiscale comme l’un des principaux « avantages compétitifs » du Royaume-Uni. 

Le gouvernement britannique a annoncé il y a une semaine, des réductions d’impôts pour les particuliers comme pour les entreprises. Lors d’une présentation budgétaire mercredi, le gouvernement avait dévoilé une baisse des cotisations sociales pour les ménages. Le ministre des Finances Jeremy Hunt avait également dédié 4,5 milliards de livres à des aides pour des secteurs industriels stratégiques. 

Rishi Sunak cherche aussi à doper l’attractivité de son pays après le Brexit, et avait annoncé en début d’année un accord pour rejoindre le traité de libre-échange transpacifique CPTPP, son partenariat commercial le plus important depuis la sortie du Royaume–Uni de l’Union européenne. 

A l’instar de nombreux autres pays, la Grande-Bretagne est à la recherche d’investissements du secteur privé pour l’aider à restructurer son économie en prévision de l’ère du «net zéro» et pour construire le type d’infrastructures que ses finances publiques exsangues ne peuvent financer à elles seules. 

Mais plusieurs grands investisseurs ont déclaré que l’incertitude politique et réglementaire déclenchée par le vote du référendum sur le Brexit en 2016 et les troubles politiques qui ont suivi, ont diminué l’attrait de nouveaux investisseurs privés en Grande-Bretagne.