Le chef d’Etat brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a rencontré lundi à Berlin le chancelier allemand, Olaf Scholz, avec l’intention de convaincre les dirigeants allemands d’essayer de sauver l’accord commercial entre l’Union Européenne (UE) et le Mercosur.
« Je suis Brésilien et les Brésiliens n’abandonnent pas », a soutenu Lula. Pour sa part, le chef du gouvernement allemand a exhorté l’ensemble des parties à faire des « compromis » et à agir avec « pragmatisme » pour parvenir à un accord.
Le texte, qui paraissait prêt à être paraphé lors du sommet Mercosur du 7 décembre prochain à Rio de Janeiro, a connu un énième couac le week-end dernier.
Le président sortant de l’Argentine, Alberto Fernandez a préféré ne pas engager son pays dans ce marché latino-américain, estimant que l’accord semblait trop favorable aux exportations industrielles européennes et trop désavantageux pour les exportations agricoles du bloc sud-américain, constitué de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay.
L’Argentine veut, entre autres, des garanties pour son secteur automobile et le dossier a été confié au président élu, Javier Milei, qui entrera en fonction le 10 décembre.
Du côté européen, la France, notamment, juge que l’accord négocié par la Commission ne s’est pas suffisamment penché sur les garanties environnementales et, entre autres, la lutte contre la déforestation de l’Amazonie.