La Russie accusée de cyber-ingérences par le Royaume-Uni et les Etats-Unis

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont accusé hier jeudi la Russie d’être derrière des tentatives « inacceptables » de cyber-ingérence visant des hommes politiques de haut rang, des journalistes et des organisations non gouvernementales. 

Cité dans un communiqué, le chef de la diplomatie britannique David Cameron a affirmé que les « tentatives de la Russie d’interférer dans la politique britannique n’ont pas été couronnées de succès », bien que certaines attaques aient abouti à la fuite de documents. 

Le ministère britannique des Affaires étrangères a affirmé que des responsables politiques, des fonctionnaires, des journalistes et des ONG au Royaume-Uni ont été visés, précisant que Londres a convoqué l’ambassadeur russe. 

De son côté, le ministère américain de la Justice a annoncé des poursuites lancées par un tribunal de San Francisco contre deux citoyens russes, Ruslan Aleksandrovich Peretyako, qui serait selon Washington et Londres un agent des services de sécurité russes (FSB), et Andreï Stanislavovich Korinets. 

Dans un communiqué, le ministère américain de la Justice précise que les deux hommes sont accusés d’avoir mené « une campagne de piratage des réseaux informatiques des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’autres pays de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) et de l’Ukraine, pour le compte du gouvernement russe ». 

Le communiqué précise par ailleurs, que les tentatives de piratage aux Etats-Unis « ont visé des employés ou anciens employés de la communauté du renseignement, du ministère de la Défense, du département d’Etat, des sous-traitants de la Défense et des infrastructures du ministère de l’Energie, au moins entre octobre 2016 et octobre 2022 ». 

Actuellement recherchés par le FBI et supposés être en Russie, les deux suspects font chacun, l’objet de deux inculpations de piratage informatique, passibles de peines maximales de cinq et 20 ans de prison.