Les Nations unies ont lancé un appel pour 46,4 milliards de dollars afin de fournir une aide humanitaire à 180,5 millions de personnes dans le monde l’année prochaine, prévenant que les perspectives, entre conflits, urgences climatiques et effondrement économiques, sont « sombres ».
La première zone géographique concernée par cet appel de fonds est le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord avec 13,9 milliards. L’appel aux dons vise à financer des opérations dans 72 pays, à savoir 26 Etats en crise et 46 pays voisins qui en subissent les répercussions comme l’afflux de réfugiés.
Il s’agit en premier lieu de la Syrie (4,4 milliards de dollars), suivie de l’Ukraine (3,1 milliards), l’Afghanistan (3 milliards), l’Ethiopie (2,9 milliards) et le Yémen (2,8 milliards).
L’ampleur de l’appel annuel et le nombre de bénéficiaires que l’ONU cherche à aider ont été revus à la baisse par rapport à 2023, en raison de la diminution des dons. Et 2023 est en passe de devenir la première année, depuis 2010, lors de laquelle les dons pour l’aide humanitaire ont diminué par rapport à l’année précédente.
Les Nations unies avaient lancé un appel pour 2023 à hauteur de 56,7 milliards de dollars, mais n’en ont reçu que 35%, soit le pire déficit de financement depuis des années. Les agences de l’ONU ont porté assistance et protection à 128 millions de personnes.
Aussi, pour l’année 2024, l’ONU a décidé de réviser à la baisse son appel aux dons, choisissant de se concentrer sur les besoins les plus urgents. Il pourrait y avoir près de 300 millions de personnes dans le besoin dans le monde en 2024, mais les Nations unies ne concentreront leurs efforts que sur 180,5 millions d’entre elles, les autres pouvant aussi obtenir l’assistance d’ONG et d’autres organisations ainsi que des pays concernés eux-mêmes.