Vers une résolution pacifique de la crise entre le Guyana et le Venezuela autour de l’Essequibo

La déclaration commune lue à la presse à l’issue de la rencontre ce jeudi à Saint-Vincent-et-les Grenadines, entre les présidents du Guyana, Irfaan Ali et du Venezula, Nicolas Maduro, stipule que «le Guyana et le Venezuela sont tombés d’accord pour ne pas utiliser la force l’un contre l’autre» dans le cadre de leur différend sur le territoire de l’Essequibo. Toutefois, les deux chefs d’Etat campent sur leurs positions. 

Dans la déclaration commune lue par le Premier ministre du pays hôte Ralph Gonsalves, président tournant de la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (CELAC), les deux pays s’accordent pour résoudre leur différend en «accord avec le droit international y compris l’accord de Genève» qui est la principale revendication vénézuélienne. 

Les deux pays se sont aussi engagés à « s’abstenir en paroles et en actes, d’intensifier tout conflit » entre eux. Selon l’accord, une nouvelle réunion des dirigeants des deux pays aura lieu « dans les trois mois » au Brésil. 

La tension était montée entre les deux pays depuis le lancement en septembre d’appels d’offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l’Essequibo, un territoire de 160.000 kilomètres-carrés, riche en pétrole et en ressources naturelles, actuellement administré par Georgetown et revendiqué par Caracas. 

Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol, estimant que l’accord de Genève signé en 1966, avant l’indépendance du Guyana, jette les bases d’un règlement négocié qui doit se poursuivre. 

De son côté, le Guyana estime que la frontière entre les deux pays, qui est en vigueur, date de l’époque coloniale anglaise et a été entérinée en 1899 par une Cour d’arbitrage à Paris.