L’Algérie restitue la dépouille du d’Abdelali Mchiouer, un des vacanciers marocains tués sur son sol

Le gouvernement algérien a rendu à ses proches, après quatre de tergiversations, la dépouille mortelle du vacancier Abdelali Mchiouer tué par les gardes-côtes algériens alors qu’il faisait du jet-ski en mer Méditerranée en compagnie d’autres vacanciers marocains.

C’est l’épilogue d’un pan de l’affaire des vacanciers marocains tués en août dernier par les garde-côtes algériens au large de la station balnéaire marocaine de Saïdia non loin de la frontière algérienne. 

A la suite de quatre mois environ de tractations, la dépouille de l’un des victimes, Abdelali Mchiouer, 40 ans, a été rendue à sa famille. Celle-ci a déclaré que « les modalités de l’inhumation, qui devrait avoir lieu après la procédure d’autopsie menée sous la supervision des autorités judiciaires marocaines, seront rendues publiques ultérieurement ».

Abattu en même temps qu’un autre marocain vivant en France, Bilal Kissi par les garde-côtes algériens après s’être perdus en mer en jet-ski, le corps d’Abdelali Mchiouer s’était échoué sur les côtes algériennes. Depuis, sa famille et son avocat enchaînaient sans succès les requêtes auprès de la wilaya de Tlemcen, où était conservé le corps du disparu.

Sans le feu vert du gouvernement algérien, les autorités marocaines ne pouvaient pas faire évoluer le dossier. Le consul général de Sidi Bel Abbès, qui était disposé à établir un laissez-passer, avait dépêché un de ses conseillers et adressé en vain, divers courriers aux autorités algériennes. 

En septembre, la famille d’Abdelali a même adressé une lettre ouverte au président algérien, Abdelmadjid Tebboune, lui demandant d’intervenir pour que la dépouille lui soit rendue «le plus rapidement possible», mais c’était peine perdue. 

Des démarches avaient également été effectuées sans succès en France, où vivait le défunt avec sa désormais veuve et leur enfant de 5 ans. C’est ainsi qu’en septembre, à Casablanca, deux avocats de la famille Mchiouer, Me Hakim Chergui et Me Ghizlane Mouhtaram avaient fait part de leur intention de prolonger la « stratégie d’internationalisation » de cette affaire « en sollicitant une enquête internationale dirigée par les Nations Unies ».