Le président brésilien Lula dit non à l’allègement des règles sur les pesticides

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a opposé jeudi son veto à des alinéas majeurs d’une disposition légale controversée qui allège les règles d’usage des pesticides au Brésil, géant agricole et principal consommateur de produits phytosanitaires agrotoxiques à l’échelle planétaire.

« Après avoir consulté les ministères concernés, le président a décidé d’opposer son veto à certaines dispositions, afin d’assurer une bonne intégration entre les besoins de production, la santé et l’équilibre environnemental », a indiqué la présidence brésilienne par le biais d’un communiqué.

Plus précisément, le dirigeant brésilien a opposé son veto à 14 sections d’une douzaine d’articles de la loi qui avait pour objectifs de simplifier la certification de nouveaux pesticides et conférer des prérogatives plus importantes au ministère de l’Agriculture.

Toutefois, de l’avis de Greenpeace, les points auxquels le président Lula s’est opposé sont insuffisants pour assurer que la population évite certains des aspects les plus nuisibles de ce texte. A travers un communiqué, cet organisme de protection de l’environnement a fustigé une proposition de loi qui mettra plus de produits agrochimiques toxiques dans les aliments des Brésiliens et polluera encore plus l’environnement.

L’agro-négoce, l’un des fers de lance de l’économie brésilienne, se conforme à un modèle productiviste dont une des bases est l’utilisation intensive de pesticides. Le Brésil en a consommé 719.507 tonnes en 2021, soit 20 % du total de ces produits vendus sur la planète, d’après la FAO.