Le numéro deux du Hamas tué dans une frappe israélienne dans la banlieue de Beyrouth

L’Agence nationale de presse libanaise, la NNA, a indiqué que plusieurs personnes ont été tuées hier mardi dans une frappe de drone israélienne ayant visé un bureau de Hamas palestinien dans la banlieue de Beyrouth, fief du Hezbollah, parmi lesquelles le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri. 

Le mouvement palestinien et deux responsables libanais de la sécurité ont annoncé que Saleh al-Arouri a été tué avec ses gardes du corps dans la première frappe israélienne sur la capitale libanaise depuis le début de la guerre à Gaza. Jusque-là, les affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, étaient limités aux zones frontalières dans le sud du Liban. 

Vice-président du bureau politique du Hamas et responsable pour la Cisjordanie, Saleh al-Arouri était un personnage clé du mouvement islamiste palestinien. Installé au Liban depuis plusieurs années, il était partisan d’une étroite coopération avec l’Iran et ses alliés, dont le Hezbollah. 

Après avoir passé près de vingt ans au total dans les prisons israéliennes, il avait été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile. Il était aussi considéré comme impliqué dans les affaires militaires du groupe palestinien pour avoir cofondé sa branche armée, les brigades Al-Qassam, et, en Israël, était considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre dernier et comme la figure la plus importante du Hamas dans l’orchestration des attaques terroristes contre Israël en Cisjordanie. 

Le Hezbollah libanais, qui, avant même le 7 octobre, avait menacé Israël d’une réaction très dure en cas d’élimination de Saleh al-Arouri, a réagi en assurant que l’attaque israélienne ne resterait pas impunie. Le président français Emmanuel Macron a, lui, appelé à éviter toute attitude escalatoire de la part d’Israël, notamment au Liban. L’armée israélienne, elle, a affirmé être prête pour n’importe quel scénario après la mort du numéro deux du groupe islamiste palestinien. 

Déclenché par une attaque d’une ampleur inédite du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7octobre, le conflit a coûté la vie à près de 22 000 personnes, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, et fait plus de 57 000 blessés, selon le Hamas.