La Cour constitutionnelle d’Albanie s’est penchée jeudi à Tirana sur l’accord conclu entre le gouvernement albanais et les autorités italiennes qui prévoit l’ouverture sur le territoire albanais de centres d’accueils pour les clandestins secourus en mer, au large des côtes italiennes.
En clair, l’accord signé entre ces deux Etats prévoit l’installation de deux centres d’accueil dans le port de Shengjin (nord), où aura lieu l’enregistrement des demandeurs d’asile, et d’un dernier dans la même province où les migrants seront logés en attendant une réponse à leur demande d’asile.
Ces deux centres qui seront administrés par le gouvernement italien, dans un pays non membre de l’Union Européenne (UE), auront une capacité d’accueil maximale de 3 000 migrants par mois, soit près de 36 000 par an, d’après les estimations officielles.
En début décembre, l’opposition a saisi la Cour constitutionnelle, jugeant que cet accord « viole la Constitution albanaise et renonce à la souveraineté du territoire de l’Albanie ». De l’avis de cette famille politique, l’accord va aussi « à l’encontre des normes internationales en matière de droits des migrants ».
Pour sa part, l’ONG International Rescue Committee (IRC) a dénoncé un accord « déshumanisant », et, de son côté, Amnesty International a jugé qu’il était « illégal et inapplicable ».