La justice thaïlandaise blanchit le chef de file de l’opposition, Pita Limjaroenrat

La Cour constitutionnelle de Thaïlande a blanchi ce mercredi, le chef de file de l’opposition, Pita Limjaroenrat, accusé de détenir des actions dans un organe de presse pendant la dernière campagne électorale, ce qui est proscrit par les lois en vigueur dans le pays.

« La Cour a décidé que son statut de député n’était pas terminé », a affirmé le juge Punya Udchachonn, lors de la lecture du verdict, voté à 8 contre 1 en faveur de cette personnalité politique.

Suite à cette décision de justice, le leader de la principale formation politique pro-démocratie, Move Forward, redevient député, siège dont il avait été suspendu depuis plusieurs mois, pendant l’instruction de l’affaire.

Pita Limjaroenrat était accusé d’avoir détenu des actions dans une chaîne de télévision, ne diffusant plus depuis 2007, pendant la dernière campagne pour les élections législatives, alors que la législation thaïlandaise interdit aux candidats de participer à l’administration des médias.

En avril, Move Forward a gagné les législatives sur la base d’un programme ayant pour objectif de moderniser des institutions jugées défaillantes après presqu’une décennie de pouvoir militaire. Cette feuille de route a été décriée par ses opposants militaro-royalistes qui la trouvent trop radicale à l’égard de la monarchie.

A propos, les magistrats doivent aussi se prononcer, le 31 janvier prochain, sur des accusations de lèse-majesté à l’encontre de ce parti politique.