A l’occasion du sommet Italie-Afrique qui s’est ouvert dimanche à Rome, la première ministre italienne, Giorgia Meloni propose aux participants son «new deal» pour le continent noir, qu’elle assimile à une approche «d’égal à égal».
La présidente du Conseil italien veut faire de son pays un pont entre l’Europe et l’Afrique, en garantissant à la première des voies supplémentaires d’approvisionnement en ressources énergétiques et, à la seconde, de gros investissements.
Cette feuille de route a été baptisée le «plan Mattei», du nom d’Enrico Mattei, initiateur du géant énergétique italien Eni, qui, au cours des années 1950, prônait un rapport de coopération avec les pays africains, en les accompagnant dans le développement de leurs ressources naturelles.
La cheffe de l’exécutif de ’Italie qui assure cette année la présidence tournante du G7, a promis de mettre le développement du continent africain au cœur de son mandat, en partie afin d’y augmenter son influence là où d’autres puissances, parmi lesquelles la Chine et la Russie, ont gagné du terrain.
A en croire le journal italien Corriere della Sera, Rome pourrait réserver 4 milliards d’euros au plan Mattei au cours des 5 à 7 années à venir. Ces fonds devraient être utilisés principalement dans l’énergie mais aussi dans l’agro-industrie, le transport et les infrastructures.
Pour ce qui est de la migration, le plan Mattei prévoit notamment de se pencher sur les facteurs dits « incitatifs » et de convaincre les pays d’origine de conclure des accords de réadmission pour les migrants déboutés.