Hong Kong va créer sa propre loi de sécurité nationale

Le chef de l’exécutif local à Hong Kong, John Lee a annoncé ce mardi que le gouvernement hongkongais compte  créer sa propre loi de sécurité nationale « dès que possible », un texte qui s’ajoutera à la législation en vigueur imposée par Pékin en 2020. 

Ces nouvelles mesures auront l’objectif de renforcer la loi de sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong et concerneront la protection des secrets d’Etat, la trahison, la sédition et l’utilisation de systèmes électriques à des fins de nuire à la sécurité nationale. 

Certains entrepreneurs, diplomates et académiciens suivent de près cette question, craignant que de nouvelles mesures de protection contre l’espionnage et l’influence étrangère nuisent au pôle financier mondial, bien que le chef de l’exécutif hongkongais ait assuré que les libertés seraient protégées et que les nouvelles lois respecteraient les normes internationales. 

Hong Kong est administrée en vertu du principe « Un pays, deux systèmes » qui permet une séparation des structures légale et judiciaire vis-à-vis de la Chine continentale. 

Par ailleurs, Pékin avait imposé en 2020 une stricte loi de sécurité nationale à Hong Kong portant sur quatre infractions, à savoir la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec des forces étrangères, punissables au maximum par un peine d’emprisonnement à perpétuité, en réponse à de gigantesques manifestations pro-démocratie qui ont secoué la place financière en 2019, quand des centaines de milliers de personnes protestaient pour réclamer davantage de libertés. 

Pékin avait présenté cette loi comme nécessaire pour rétablir la stabilité dans le territoire semi-autonome à la suite des vastes manifestations de 2019 et il était attendu que ce texte soit suivi d’un ensemble de lois supplémentaires.