Un migrant âgé de 17 ans, sauvé dans un état critique le mercredi 6 mars dernier en mer Méditerranée, est mort quelques heures après à bord du Sea-Watch 5.
L’ONG humanitaire avait pourtant sollicité son évacuation sanitaire urgente auprès des autorités maltaises, chypriotes, italiennes, tunisiennes et même libyennes. Aucun des gouvernements cités n’a donné suite à cette requête.
Ce jeune a été exposé durant « 10 heures aux vapeurs d’essence » de son embarcation avant de manquer d’oxygène, ce qui a entraîné un arrêt cardiaque peu après son sauvetage.
L’équipe médicale à bord du bateau avait pu le réanimer et le stabiliser. Au vu de son état critique, l’ONG Sea-Watch avait par la suite appelé en vain, les Etats aux alentours pour solliciter son évacuation sanitaire urgente.
« Tous les Etats côtiers ont été alertés, mais ni l’Italie, ni Malte, ni la Tunisie n’ont lancé d’évacuation ni pris en charge la coordination », a affirmé Sea-Watch International dans un communiqué
L’appel avait été lancé à 13h GMT et deux heures après, à 15h05 GMT, l’adolescent est mort. Selon les renseignements émanant des rescapés, «le garçon voyageait seul et viendrait du Bangladesh».
La majorité des canots en bois qui tentent de franchir la Méditerranée sont constitués d’un pont supérieur et de cales dans lesquelles se serrent des dizaines de migrants, généralement des femmes et des enfants, pris au piège du carburant et de ses vapeurs toxiques. Quant aux hommes, ils se placent au-dessus d’ordinaire.