Alors qu’il est au pouvoir en Afrique du Sud depuis trois décennies, le Congrès National Africain (ANC) pourrait recueillir moins de 40 % des suffrages exprimés lors des élections générales du 29 mai prochain, à en croire les résultats d’une enquête d’opinion rendus publics dimanche dernier par le cabinet SABI Strategy Group et la Fondation Brenthurst.
D’après cette source, les intentions de vote en faveur de la formation politique du combat contre l’apartheid ont chuté à 39 % en février 2024 contre 44 % en novembre 2023.
Il est à noter que cette enquête a été menée pendant la période allant du 12 au 28 février au sein d’un échantillon de 1 506 électeurs inscrits. Ses conclusions suggèrent que le parti du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, sera contraint de faire alliance avec d’autres formations afin de gouverner au terme du prochain scrutin.
Jusqu’à présent, l’ANC a gagné l’ensemble des élections nationales depuis la mise en place de la démocratie en 1994. Mais ce parti s’est montré incapable de mettre un terme à la crise dans le secteur énergétique, à la déliquescence des infrastructures, à la criminalité endémique et à la corruption qui caractérise les institutions publiques.
27,5 millions de citoyens sud-africains ont rendez-vous aux urnes le 29 mai prochain dans l’objectif de renouveler leur Parlement, qui choisira par la suite le chef d’Etat.