Le président philippin dit non aux Etats-Unis et à la CPI

Le président philippin, Ferdinand Marcos s’est opposé ce lundi 15 avril, à ce que Washington ait un accès à un nombre supplémentaire de bases militaires dans ce archipel d’Asie du Sud-Est, ajoutant qu’il ne compte pas livrer son prédécesseur à la Cour Pénale Internationale (CPI).

« La réponse est non. Les Philippines n’ont pas le projet d’ouvrir (l’accès) ou d’établir plus de bases » militaires dans le cadre d’un accord de coopération sur la défense, a confié le chef d’Etat philippin à la presse. 

A propos, les Philippines ont annoncé, l’année dernière, avoir donné accès à quatre bases militaires de plus aux troupes américaines, en dehors des cinq bases prévues dans le cadre de l’accord de coopération renforcé de défense (EDCA) datant de 2014. 

Cette convention bilatérale permet aux forces armées américaines d’effectuer des rotations et d’entreposer des équipements de défense sur des bases philippines. 

Il est à noter que les quatre bases militaires supplémentaires comportent des sites situés non loin de la mer de Chine méridionale, zone sur laquelle Manille et Pékin ont maille à partir, et un autre à proximité de Taïwan.

En outre, le dirigeant philippin a assuré qu’il ne livrerait pas son prédécesseur, Rodrigo Duerte, à la CPI, instance qui enquête sur la campagne de répression sanglante contre le narcotrafic dans ce pays. « Nous ne reconnaissons pas l’ordre qu’ils nous enverront. C’est non », a-t-il martelé.