Le leader d’extrême droite néerlandais Geert Wilders a affirmé jeudi qu’obtenir une éventuelle dérogation aux lois européenne en matière d’asile pourrait prendre « des années », avant d’ajouter que la nouvelle coalition gouvernementale aura pour objectif de mener, à propos, la politique « la plus stricte » que les Pays-Bas n’aient jamais connue.
« Nous essaierons d’obtenir ce que l’on appelle une opt-out (dérogation) pour l’asile, comme l’ont fait les Danois. Cela pourrait prendre des années, si nous y parvenons ».
Le Danemark a obtenu un accord visant à écarter le pays des politiques d’asile communes au sein de l’Union Européenne (UE). Le nouveau gouvernement des Pays-Bas veut aussi demander cette faveur à la Commission européenne. Geert Wilders a précisé qu’à court terme, la coalition gouvernementale néerlandaise va se servir des dispositions légales des Pays-Bas pour restreindre l’« afflux de demandeurs d’asile ».
En réaction, un porte-parole de la Commission européenne, Eric Manner, a néanmoins émis des réserves : « Vous ne pouvez pas déroger à la législation européenne … Nous travaillons sur la base de traités et de la législation existants », a soutenu ce responsable. Et de conclure : « Nous attendrons de voir ce qu’un éventuel nouveau gouvernement néerlandais proposera formellement ».