La secrétaire générale du Parti des travailleurs (trotskiste), Louisa Hanoune, a annoncé le samedi 13 juillet, le retrait de sa candidature au prochain scrutin présidentiel en Algérie, tandis que 48 heures auparavant, le président sortant, Abdelmadjid Tebboune annonçait officiellement son intention de briguer un nouveau mandat.
L’opposante Louisa Hanoune a notamment parlé dans un communiqué, de «conditions injustes» et d’un «cadre législatif régressif et antidémocratique» pour justifier son retrait de la course à la magistrature suprême.
Sur le réseau social Facebook, la patronne du Parti des travailleurs qui a été emprisonnée lors du mouvement populaire «Hirak» de protestation contre le régime en 2019, a ajouté que sa formation politique ne prendra pas non plus, part au «processus de vote du 7 septembre», date de l’élection présidentielle anticipée.
Dans la foulée, Louisa Hanoune a condamné une « intention d’exclure le Parti des travailleurs de l’élection présidentielle et … de bafouer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques».
Ayant le soutient et la bénédiction du haut commandement de l’armée algérienne, le président sortant, Abdelmadjid Tebboune est le candidat favori à la prochaine présidentielle. Il avait remporté son premier mandat avec 58 % des suffrages exprimés, à l’issue d’un scrutin, caractérisé par un important taux d’abstention. Il avait ainsi succédé à Abdelaziz Bouteflika, contraint de démissionner en 2019 sous la pression des forces armées et du Hirak.