Le pouvoir algérien promet de nouvelles mesures de représailles contre la France pour son soutien à la marocanité du Sahara

Alger adoptera des mesures supplémentaires contre Paris à la suite de l’annonce du soutien du gouvernement tricolore au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara, a fait savoir mercredi le ministère algérien des Affaires étrangères.

« Ce n’est pas un simple rappel d’ambassadeur pour des consultations. C’est une diminution de la représentation diplomatique. C’est un pas important pour exprimer notre condamnation et notre réprobation », a affirmé, lors d’un point de presse, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, précisant que «le retrait de l’ambassadeur est un premier pas qui sera suivi par d’autres».

Le ministre algérien a même révélé que le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, avait informé le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, de cette décision, au cours du sommet du G7 de juin dernier en Italie et le dirigeant algérien, a-t-il dit, n’avait pas caché «son désaccord par une réponse forte».

Pour rappel, le Maroc avait proposé en 2007, un plan d’autonomie pour le Sahara sous sa souveraineté, alors que les indépendantistes du Front Polisario, appuyés par les autorités algériennes, militent pour un référendum d’autodétermination, une option qui a été complètement abolie dans les résolutions adoptées ces dernières années par le Conseil de Sécurité de l’ONU sur ce litige territorial autour du Sahara marocain et fait régulièrement référence au Plan d’autonomie marocain qualifié de «sérieux, crédible et réaliste».