La question sensible de l’avortement aux Etats-Unis connaît un nouveau rebondissement en Géorgie (sud-est) avec le rétablissement d’une disposition légale qui proscrit l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au-delà de six semaines.
La Cour suprême de cet Etat américain a suspendu, lundi dernier, la décision prise le 30 septembre par un magistrat de première instance, Robert McBurney, qui avait retoqué ledit texte en jugeant que la Constitution de la Géorgie assure « le pouvoir pour une femme de contrôler son propre corps », tout en admettant que ce pouvoir n’est « pas illimité ».
« Lorsqu’un fœtus grandissant à l’intérieur d’une femme atteint la viabilité, lorsque la société peut assumer le bien-être et la responsabilité de cette vie séparée, alors, et seulement alors, la société peut intervenir », avait estimé ce juge. Condamnant « une interdiction arbitraire sur les interruptions de grossesse à six semaines », un stade où « beaucoup de femmes ignorent complètement être enceintes ou au mieux n’en sont pas sûres », ce magistrat avait rétabli l’autorisation de l’IVG jusqu’à la viabilité du fœtus, soit autour de vingt à vingt-deux semaines.
Mais les responsables républicains de cet Etat ont fait appel de cette décision. La Cour suprême de Géorgie leur a donc donné gain de cause jusqu’à ce qu’elle se prononce sur le fond.