La Turquie ne ménage pas ses efforts pour empêcher le parti kurde turc «PKK» de tirer parti des récents développements en Syrie, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre irakien, Muhammad Shia al-Soudani.
Mardi, le président turc a appelé le régime syrien à s’engager dans un « véritable processus politique » afin d’éviter une aggravation de la situation en Syrie, indique un communiqué de la présidence turque, précisant qu’Ankara avait déjà pris, et continuerait de prendre, des mesures pour neutraliser toute tentative du PKK et de ses affiliés de tirer avantage des évolutions sur le front syrien.
Erdogan a également réaffirmé que la priorité de la Turquie était de « préserver la paix au-delà de ses frontières tout en protégeant les civils », soulignant l’importance de « l’unité, de la stabilité et de l’intégrité territoriale » de la Syrie, un objectif partagé par la Turquie et l’Irak.
Cet échange intervient peu après le début des combats qui opposent depuis le 27 novembre, les forces armées du régime syrien de Bachar Al-Assad à des groupes armés de l’opposition dans la campagne ouest d’Alep. Ces affrontements marquent une reprise des violences après une période de relative accalmie dans la guerre civile qui secoue la Syrie depuis 2011.