Syrie : Ahmad al-Charaa promet de centraliser le contrôle des armes au sein de l’État

L’homme fort en Syrie, Ahmad al-Charaa, connu sous son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani, a annoncé à Damas, aux côtés du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, que toutes les armes en Syrie seront placées sous le contrôle de l’État. 

Il a déclaré que les factions armées entameraient leur dissolution pour intégrer l’armée nationale, marquant une étape importante vers une centralisation militaire et politique.

Dans un pays déchiré par des conflits ethniques et religieux, Ahmad al-Charaa a réaffirmé son engagement à protéger les minorités contre les influences extérieures et à promouvoir la coexistence entre les diverses communautés syriennes. 

« La Syrie est un pays pour tous », a-t-il souligné, tout en promettant une rupture avec les ingérences étrangères, notamment iraniennes, qui ont marqué l’ère Assad.

Le nouveau dirigeant syrien a également amorcé un rapprochement diplomatique avec le Liban ne recevant à Damas, Walid Joumblatt, chef druze libanais, pour apaiser les tensions historiques entre les deux pays. Il a assuré que la Syrie respecterait dorénavant la souveraineté libanaise, tournant la page des ingérences passées sous l’ère de Bachar Al-Assad.

Sur le plan international, des délégations de plusieurs pays, dont l’Arabie saoudite et la Jordanie, prévoient des visites à Damas pour engager un dialogue avec les nouvelles autorités. Ces démarches s’inscrivent dans un contexte où des voix, comme celle du ministre turc, Hakan Fidan, appellent à la levée des sanctions contre la Syrie pour faciliter sa reconstruction.

Malgré ces évolutions, Washington fait preuve de prudence. Si les États-Unis ont retiré leur offre de récompense pour l’arrestation d’Ahmad al-Charaa, son groupe, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), demeure fiché sur la liste des organisations terroristes par plusieurs puissances occidentales.

Ces annonces marquent un tournant pour la Syrie post-Assad, avec l’ambition de reconstruire un État unifié tout en naviguant parmi les défis complexes d’une réintégration régionale et internationale.