Le nouveau président libanais, Joseph Aoun a entamé lundi, des consultations parlementaires pour désigner un Premier ministre et le charger de mettre en place un gouvernement appelé à relever des défis colossaux dans un pays en crise.
Ces consultations, prévues par la Constitution, surviennent après l’élection de Joseph Aoun, une succession qui met fin à une longue période de vacance présidentielle, marquée par des divisions politiques et une grave crise économique.
Le Liban est actuellement dirigé par un gouvernement intérimaire conduit par Najib Mikati, alors qu’il n’avait pas de président depuis octobre 2022. Les candidats potentiels pour le poste de Premier ministre, réservé à un musulman sunnite, incluent Mikati, le juge Nawaf Salam, président de la Cour internationale de justice, et Fouad Makhzoumi, un homme d’affaires proche des pays du Golfe et des États-Unis. Soutenu par des députés de l’opposition, ce dernier a retiré sa candidature pour favoriser un consensus autour de Nawaf Salam.
Les consultations ont débuté par une rencontre entre Aoun et Elias Abu Saab, vice-président du Parlement. Selon des sources proches du Hezbollah et du mouvement Amal, soutenus par l’Iran, Mikati bénéficie de leur appui. Ce soutien aurait été obtenu après un accord entre les forces politiques libanaises et un émissaire saoudien, ce qui a permis l’élection d’Aoun à la présidence.
L’Arabie saoudite et les États-Unis ont joué un rôle clé dans la diplomatie internationale pour mettre fin à la vacance présidentielle au Liban. Mikati, bien que soutenu par de nombreux acteurs politiques, a nié l’existence de cet accord. Il a toutefois déclaré être prêt à servir le pays «si c’est nécessaire».
Le futur Premier ministre devra répondre aux attentes des donateurs internationaux en mettant en œuvre des réformes économiques cruciales et gérer en même temps, la reconstruction du pays après la guerre avec Israël et mettre en œuvre le cessez-le-feu avec le Hezbollah. Cependant, la formation du gouvernement pourrait prendre des mois, en raison des tensions politiques persistantes.