Alors que l’armée israélienne consolide sa présence dans la bande de Gaza, les civils palestiniens subissent de plein fouet les conséquences d’une stratégie militaire inhumaine qui morcèle le territoire et restreint drastiquement l’espace habitable.
Depuis la fin de la trêve avec le mouvement palestinien Hamas le 18 mars, les bombardements ont repris avec intensité indescriptible, faisant au moins 1.630 morts en un mois, selon le ministère de la Santé du Hamas, portant le bilan total des victimes à Gaza à plus de 51.000 morts sans compter les blessés.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a annoncé mercredi 16 avril, le maintien d’une présence militaire permanente dans certaines zones de Gaza, comparant cette approche à celle adoptée aux frontières libanaise et syrienne.
Parallèlement, Israël maintient son blocus sur l’aide humanitaire, interrompue depuis le 2 mars pour affamer plus de 2,5 millions de Palestiniens.
L’armée a également sécurisé de nouveaux axes stratégiques, comme le « corridor de Morag » au sud, isolant Rafah, et celui de Netzarim au centre, fragmentant davantage l’enclave.
Selon l’ONG israélienne «Breaking the Silence», la zone tampon le long de la frontière israélienne, désormais étendue à un kilomètre, englobe 15 % du territoire gazaoui et détruit 35 % des terres agricoles.
Cette zone, interdite aux Palestiniens, est décrite par l’ONG, comme une « zone de mort » où les soldats auraient reçu l’ordre de tout détruire méthodiquement. Avec 66 % des habitants de Gaza soumis à des ordres d’évacuation selon l’ONU, près de 500.000 personnes ont été déplacées en un mois, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique.
Si Israël justifie cette stratégie par la pression exercée sur le Hamas pour libérer les otages, les experts évoquent les risques d’une instabilité prolongée.
A l’ombre de cette escalade, l’attitude de l’administration Trump reste une inconnue. Soucieux de préserver ses alliances régionales, le président américain, Donald Trump pourrait s’impatienter face à un conflit qui fragilise ses relations avec l’Égypte et l’Arabie saoudite, pourtant cruciales dans la lutte contre l’influence iranienne.