Guerre en Ukraine : Poutine prêt à un cessez-le-feu sous conditions (média)

Le président russe, Vladimir Poutine aurait proposé aux Etats-Unis un gel des hostilités en Ukraine, en échange de concessions stratégiques, révèle le Financial Times (FT) dans son édition du mardi 23 avril. 

Selon des sources proches du dossier citées par le quotidien britannique, cette offre aurait été transmise début avril lors d’une rencontre à Saint-Pétersbourg, à l’émissaire américain Steve Witkoff, dans le cadre des discussions exploratoires en vue d’un cessez-le-feu.

Un tel accord impliquerait pour Moscou, de renoncer à ses prétentions sur l’intégralité des régions ukrainiennes du Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, dont elle contrôle déjà une partie significative et en contrepartie, le Kremlin exigerait deux garanties majeures : la reconnaissance officielle de la souveraineté russe sur la Crimée, annexée en 2014, et l’abandon des ambitions ukrainiennes d’adhésion à l’OTAN.

Interrogé sur ces informations, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté en bloc ces allégations, soulignant dans une déclaration à l’agence Ria Novosti, que « de nombreuses fausses informations circulent actuellement, y compris dans des médias réputés. Il est donc essentiel de ne s’en tenir qu’aux sources officielles ».

Du côté ukrainien, ajoute le Financial Times, le président Volodymyr Zelensky a réaffirmé mardi, son refus catégorique de toute concession territoriale, précisant que « la Crimée fait partie intégrante de l’Ukraine. Il n’y a rien à négocier : cela irait à l’encontre de notre Constitution ». 

Cette position rejoint celle des alliés européens de Kiev, qui exigent un retrait total des troupes russes des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine, y compris la péninsule de la Crimée annexée.


En février dernier, le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth avait qualifié l’exigence du Kremlin, de « peu réaliste » dans l’immédiat, laissant entrevoir des divergences potentielles à ce sujet, entre Washington et ses partenaires européens. 

Si les pourparlers évoqués par le quotidien britannique FT s’avéraient fondés, ils marqueraient une évolution notable dans la posture russe, suggérant une ouverture à des compromis sous pression militaire et économique.

Pour l’heure, ni la Maison Blanche ni le Département d’État n’ont officiellement commenté ces révélations, laissant planer le doute sur l’avancée réelle des négociations en coulisses.