La Corée du Nord a admis première fois, officiellement, avoir envoyés des soldats en Russie, affirmant qu’ils ont contribué à reprendre des zones occupées par l’Ukraine dans la région russe de Koursk et le président russe, Vladimir Poutine a remercié son homologue nord-coréen, Kim Jong-Un pour cet appui militaire, qualifiant l’intervention des soldats nord-coréens d’ »exploit » sur le front ukrainien.
L’agence de presse nord-coréenne KCNA a révélé ce lundi, que des « sous-unités » des forces armées du pays avaient « participé aux opérations de libération » dans la région de Koursk, assurant que leur mission s’était achevée « victorieusement ». Kim Jong-un a salué ses soldats comme des « héros », annonçant même la construction d’un monument à Pyongyang en leur honneur.
Cette reconnaissance met fin à des mois de démentis officieux, alors que Séoul et les Occidentaux accusaient depuis longtemps Pyongyang d’envoyer des milliers de combattants en soutien à l’armée russe dans sa guerre contre l’Ukraine. Le ministère sud-coréen de la Défense a immédiatement condamné cette annonce, y voyant une « violation des résolutions de l’ONU ».
Vladimir Poutine a exprimé sa « reconnaissance » envers Kim Jong-un, louant « la solidarité, la justice et la vraie camaraderie » des soldats nord-coréens. Le chef d’état-major russe, Valéri Guérassimov, avait déjà salué samedi « l’héroïsme » de ces troupes nord-coréennes, marquant la première reconnaissance publique de Moscou sur leur implication.
Cette collaboration militaire entre Pyongyang et Moscou, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique signé en juin 2024, prévoyant une aide mutuelle en cas d’agression contre l’un des deux pays. Alors que Kiev dénonce une « propagande » russe, cette confirmation ouvre de nouvelles questions sur l’étendue de la coopération entre les deux régimes isolés.