Gaza : l’offensive israélienne s’intensifie, 19 civils tués dans de nouvelles frappes

Les frappes israéliennes se sont poursuivies dans la nuit de mardi à mercredi sur la bande de Gaza, faisant au moins 19 morts, dont une majorité d’enfants, selon la Défense civile palestinienne. Ces bombardements interviennent dans un contexte d’escalade militaire israélienne visant à « anéantir » le Hamas et à libérer les otages encore détenus dans l’enclave palestinienne.

« Nos équipes ont récupéré 19 corps, principalement des enfants, et des dizaines de blessés après des raids aériens israéliens menés dans plusieurs zones de Gaza durant la nuit et tôt ce matin », a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. La veille, au moins 44 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, avaient déjà péri sous les bombes, selon la même source.

L’armée israélienne justifie cette intensification par la nécessité de « neutraliser définitivement » le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et de sécuriser la libération des otages israéliens. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé lundi la détermination de son gouvernement : « Nous prendrons le contrôle de tout le territoire ». Tout en se disant ouvert à un accord, il a posé comme conditions préalables « l’exil des dirigeants du Hamas » et le « désarmement complet » de Gaza – des exigences rejetées par le mouvement islamiste.

Face à l’aggravation de la crise humanitaire, la communauté internationale durcit le ton. L’Union européenne a annoncé un réexamen de son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000. « La situation exige une réévaluation de nos relations », a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Le Royaume-Uni, de son côté, a suspendu les discussions sur un éventuel accord de libre-échange avec Israël. « Cette escalade est moralement injustifiable, disproportionnée et contre-productive », a dénoncé le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.

Alors que les bombardements s’étendent, les organisations humanitaires alertent sur une catastrophe sanitaire et alimentaire. Les infrastructures civiles, déjà largement détruites, peinent à faire face aux besoins croissants d’une population prise au piège.