Téhéran a averti dimanche 22 juin que les États-Unis devront faire face à des « conséquences irréparables », après une série de frappes aériennes américaines d’une ampleur inédite visant son programme nucléaire. Cette escalade fait craindre un embrasement régional.
L’armée américaine a mené une attaque coordonnée dans la nuit de samedi à dimanche, mobilisant des bombardiers B-2 pour cibler trois sites nucléaires majeurs à Fordo, Ispahan et Natanz. Washington affirme avoir porté un coup décisif au programme nucléaire iranien. Des images satellites montrent des modifications visibles à Fordo, notamment un changement de couleur de la montagne surplombant l’installation.
Le guide suprême iranien, par la voix de ses conseillers, a condamné une « agression » américaine. Ali Akbar Velayati a qualifié les bases militaires américaines de « cibles légitimes ». Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis une riposte, tandis que des manifestations appelant à la vengeance ont éclaté à Téhéran.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué les frappes américaines, déclarant qu’Israël était « très proche » de ses objectifs. L’armée israélienne a de son côté ciblé des dizaines de sites militaires en Iran, notamment dans la région de Yazd. Selon des médias locaux, au moins trois personnes ont été tuées.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur iranien a accusé Washington d’avoir déclenché une guerre. Le secrétaire général Antonio Guterres a mis en garde contre une spirale de représailles incontrôlables.
Avant cette offensive, des négociations indirectes via Oman étaient en cours. Elles semblent aujourd’hui suspendues, l’Iran accusant les États-Unis et Israël d’avoir « franchi une ligne rouge ».
Selon des bilans officiels, la guerre a déjà causé plus de 400 morts côté iranien, dont de nombreux civils.